La lande

Elle consiste à aménager des landes sablo-graveleuses, pour une surface d’environ 3,2 ha :

une première zone située au niveau des longues raies, a été aménagée dès l’obtention d’un arrêté préfectoral dérogatoire, de telle sorte à obtenir une zone favorable et fonctionnelle pour l’espèce avant le démarrage des travaux au niveau du Sarcophage. La surface de cet espace est d’environ 0,6 ha (soit légèrement plus que la surface d’habitats de l’OEdicnème criard supprimée par des travaux du sarcophage). Cet espace n’a pas vocation à être maintenu dans le temps. Il sera maintenu en l’état jusqu’à la fin des travaux de dépollution de la zone sarcophage et du démarrage des travaux de terrassement du secteur des longues raies (N+3),

une seconde zone située au niveau des longues raies, qui sera aménagée après remblaiement en N+3 à N+4, d’une surface d’environ 1,8 ha (soit 4,5 fois la surface d’habitats de l’Œdicnème criard supprimée par des travaux du sarcophage). Cet espace sera situé à terme dans la continuité de la zone n°2

une zone située au niveau du sarcophage, qui sera constituée après travaux de dépollution en N+3, d’une surface de 1,4 ha (soit 3,5 fois la surface d’habitats de l’OEdicnème criard supprimée par des travaux du sarcophage),

Des pelouses sèches, aux abords immédiats des landes, pour une surface d’environ 5,2 ha. Ces pelouses seront créées sur des remblais recouverts d’une couche de limons ensemencés d’un mélange d’essences prairiales. Elles comporteront également quelques arbustes disséminés (pelouse « pictée »), favorables à quelques espèces d’oiseaux telles que le Bruant jaune.

Les matériaux sablo-graveleux seront sélectionnés parmi les matériaux de terrassement en déblai issus du site pour réaliser l’aménagement de la plateforme technique et pour la configuration de l’alvéole de stockage. Comme le site avait été une exploitation de matériaux alluvionnaires avant sa mutation en bassins de lagunage de sucrerie, il est encore envisageable de pouvoir dégager des matériaux sablo-graveleux dans les anciens talus d’exploitation de carrière configurés en digue de bassin de décantation.

– Effets ou conséquences envisagées de la mesure :

Les milieux reconstitués seront plus vastes, moins enclavés et moins soumis à l’enfrichement que l’alvéole sableuse actuellement disponible (0,4 ha).

Par leurs dimensions et leurs connexions avec des espaces similaires sur le carreau d’exploitation des anciennes sablières CIV, ou avec les pelouses de l’aérodrome, ils constitueront des habitats plus attractifs.

Ils seront plus attractifs pour l’œdicnème criard qui a été observé sur certains placages pierreux des digues ou sur des affleurements sablo-graveleux d’excavations.

L’habitat steppique ainsi crée apparait plus vaste (3,8 ha de landes + 5,2 ha de pelouses sèches contre 0,4 ha de lande sableuse actuellement), mieux positionné avec les espaces complémentaires riverains, sera plus attractif. Il apparaît une plus-value dans la configuration et la fonctionnalité écologique.

La plus-value écologique devrait s’exprimer par l’effet attractif pour des espèces non observées dans l’emprise du site, mais potentielles car relevées sur les sites similaires voisins, telles que le Petit Gravelot. Il pourra constituer un site de chasse pour la Bondrée apivore, le Faucon hobereau… Comme l’habitat s’achèvera en prairie rase aux abords des dépressions humides longeant les « Longues Raies », il pourra également être fréquenté par le Vanneau huppé. Il pourra être attractif pour d’autres amphibiens comme le Crapaud calamite, ou l’Alyte accoucheur (espèce potentielle).

La mesure permet d’augmenter les surfaces de milieux steppiques et pelouses sèches avoisinantes.