Le marais

deux axes humides sont aménagés dans deux zones géographiques :

– au sud de l’A140, au niveau de la plateforme des « Longues Raies »,

– au nord de l’A140, au niveau de l’exploitation

La longueur de l’ensemble des axes est estimée à environ 1,3 km, pour une surface totale d’environ 0,6 ha

▪ Effets ou conséquences envisagées de la mesure

Constitution d’un refuge au bout d’un milieu ouvert (lande sablonneuse), et d’un corridor écologique.

L’impact résiduel est affiché « Faible à Nul » parce que la mesure compensatoire est développée sur un secteur sur lequel aucun amphibien n’a été relevé et peu d’oiseaux ont été identifiés. Par conséquent, l’efficacité de la mesure restera à valider.

▪ Description de la mesure

Pour apparaître en contact avec différents habitats, répondant ainsi aux besoins spécifiques de différents groupes faunistiques existants sur le site (Crapaud commun, Pélodyte ponctué, Crapaud calamite) pouvant apporter de la biodiversité, la création de noues et dépression sera positionnée :

– en amont du plan d’eau issu de la fusion des bassins 15 et 17 (mesure C.01), en marge des landes sablo-graveleuses des « Longues Raies »,

– en amont des bassins techniques dans les prairies et entre les bandes boisées aménagés au fil de l’exploitation, côté nord de l’A140.

La végétation présente dans ces noues sera fonction du niveau d’humidité.

▪ Justification de l’équivalence avec le site impacté

Les dépressions en eau viendront compenser le remblaiement des flaques d’eau qui s’étaient constituées au bord des terres des « Longues Raies » à l’issue des sondages géotechniques (et qui se sont asséchées depuis), et qui étaient devenues attractives pour l’avifaune et les odonates.

▪ Justification de la plus-value écologique

La plus-value écologique apparaît avec la pérennisation des dépressions par une alimentation en eau assurée par les ruissellements des terres des « Longues Raies », et avec la constitution d’une chaîne humide à travers la partie sud de l’A140.

Le projet comprend les prestations suivantes :

– dépose de la géomembrane qui se démantèle en lambeaux,

– restauration de l’étanchéité du bassin pour maintenir une partie en eau libre,

– ouverture de chenaux en eau dans la roselière,

– chargement partiel ou reprise de nivellement du talus trop raide,

– rafraîchissement de l’ourlet de saules et d’aulnes (gestion en cépée),

– confortement de l’ourlet de saules et d’Aulnes dans la pointe nord du bassin,

– limitation de l’enfrichement (ronciers) du versant sablonneux…

▪ Effets ou conséquences envisagées de la mesure

Epargné d’un comblement total par les matériaux issus du terrassement pour l’aménagement de la plateforme technique ou pour la constitution de l’alvéole de stockage, l’objectif est de reconstituer au sein du bassin n°18 Ouest un milieu attractif dès le début des travaux pour obtenir un espace écologique fonctionnel avant la transformation des bassins en eau et la disparition des flaques d’eau dans les bassins à terre.

Le projet comprend le confortement de la mosaïque d’habitats qui tendent à se banaliser. Le site comprendra à terme une partie en eau libre, une roselière haute, une roselière basse, et une banquette humide/vasière. L’espace restera en partie ceinturé d’un ourlet de saules et d’aulnes.

▪ Justification de la plus-value écologique

La plus-value écologique apparaît avec la mosaïque d’habitats, notamment la roselière dont le maintien est fragile car étroitement lié au niveau d’eau et à l’envasement. Il s’agit d’un habitat peu représenté actuellement dans l’emprise de la friche de la sucrerie et même sur les anciennes carrières riveraines.

La plus-value écologique s’exprimera en biodiversité spécifique puisque le site sera constitué d’une mosaïque d’habitats, dont certains correspondent aux espaces appréciés par la Gorgebleue à miroir, la Bouscarle de Cetti… La roselière humide convient au Blongios nain, espèce potentielle dans ce secteur des « Boucles de la Marne ».

La restauration de milieux aquatiques abrités sera favorable à tous les amphibiens, pas seulement le Crapaud commun unique espèce observée sur ce bassin.